Une étude sans précédent, a rassemblé plus de 3.500 chercheurs et médecins issus de 25 pays à travers le monde, qui ont uni leurs efforts pour déterminer quels facteurs génétiques font que certains patients atteints du Covid-19 développent une maladie grave, potentiellement mortelle, nécessitant une hospitalisation, alors que d’autres s’en sortent avec des symptômes légers voire sans symptômes du tout.
Lorsqu’en mars 2020, des chercheurs du monde entier décident d’unir leurs efforts pour réaliser cette analyse génomique à grande échelle, la mobilisation a été très rapide du côté liégeois. Une soixantaine de chercheurs et médecins de l’ULiège (principalement du GIGA, l'institut de recherche interdisciplinaire
en sciences biomédicales), du CHU de Liège et du CHC Mont Légia se sont très vite investis dans le projet. Des financements ont été obtenus très rapidement provenant de la Région wallonne, de la fondation Léon Fredericq, de l'Université de Liège et du FNRS.
Le consortium COVID-19 Host Genetics Initiative a analysé les génomes de près de 50.000 patients, et les a comparés avec ceux de 2 millions de contrôles non infectés pour identifier les facteurs de risques de développer une maladie grave liée aux susceptibilités génétiques individuelles. Si l'on était capable de fournir les mêmes efforts pour d'autres pathologies, qu'elles soient d'origine infectieuse ou non, il ne fait aucun doute que les connaissances progresseraient rapidement.