Lorsque Bernard van Orley voit le jour à Bruxelles (ca 1488) l’Europe occidentale est en pleine révolution politique, culturelle, spirituelle et artistique. C’est le début de la période appelée Renaissance. Dans le domaine des arts on passe du gothique et des sujets exclusivement religieux à un art profane s’inspirant de l’antiquité gréco-romaine et des grands maîtres italiens novateurs. Rome, Florence et Venise sont les villes phares de ce renouveau pictural et architectural, aussi les grands maîtres des Pays-Bas les visitent et s’inspirent de leur productions artistiques.
Entre 1515 et 1519, les cartons de Raphaël ont été expédiés à Bruxelles et nombre des œuvres de Bernard van Orley, témoignent de l'influence du maître italien. En 1515, il reçoit une première commande importante, la réalisation des portraits des six enfants de Philippe Ier de Savoie, dit le Beau (1478-1506), et de Jeanne de Castille, dite Jeanne la Folle (1479-1555). Ces portraits comportent en particulier celui du jeune Charles Quint (1500-1558), alors âgé de quinze ans. Leur succès conduira van Orley à devenir dès 1518 le peintre officiel de la cour bruxelloise de Marguerite d’Autriche (1480-1530), régente des Pays-Bas et sœur de Philippe le Beau.
C’est au cours de la décennie 1520-1530 que Bernard van Orley réoriente son activité vers la confection de cartons de tapisserie et de vitraux. L’une de ses plus célèbres séries de tapisseries, «Les Chasses de Maximilien», est conservée au musée du Louvre. Cette série représente les douze mois de l’année avec un épisode de chasse pour chaque mois.
En 1539, après le décès de son épouse Agnes Seghers, Bernard van Orley se remarie avec Catherina Helluick. Il meurt en 1541, à Bruxelles, où il est inhumé.
C’est à cet artiste de premier ordre mais un peu tombé dans l’oubli que le Palais des Beaux-Arts consacre une exposition qui réunit des œuvres des quatre coins du monde. Pour les renseignements pratiques rendez-vous sur https://www.bozar.be/fr/activities/133868-bernard-van-orley.