Actuellement et jusqu’au 20 mai, le centre Pompidou, à Paris, consacre une exposition au dessinateur belge Stéphane Mandelbaum. À la manière d’un récit, l’exposition retrace au travers d’une centaine de dessins, les vies réelles et fictives de l’artiste, né à Bruxelles le 8 mars 1961 et mort (assassiné, à 25 ans) sur les hauteurs de Beez, dans la banlieue de Namur en décembre 1986.
C’est un peintre néo-expressionniste, juif belge d’origine polonaise. Fils du peintre Arié Mandelbaum et de l'illustratrice Pili Mandelbaum, il montre très jeune des dispositions exceptionnelles pour le dessin. Une forte dyslexie amène ses parents à le placer, de onze à quatorze ans, au Snark, une école expérimentale dans laquelle il va apprendre à écrire. Il entre ensuite à l’académie d’art de Watermael-Boitsfort où il aura pour professeur Lucien Braet, puis en 1979 à l’école des arts d’Uccle où il s’initiera à la gravure.
Violence, humour et outrance caractérisent ses plus grandes œuvres dont l’inspiration est à trouver essentiellement du côté de Bacon et des artistes expressionnistes d’avant-guerre : Otto Dix et George Grosz. Fasciné par les grandes figures de la transgression et par leur vie violente, il dessine ou peint de façon répétitive les portraits de Francis Bacon, Pasolini, Rimbaud ou Pierre Goldman, ainsi que des nazis célèbres comme Goebbels.
Après son séjour parisien l’exposition sera présentée au Musée juif de Belgique, à Bruxelles, du 14 juin au 22 septembre 2019.