Après La sonate oubliée et Cachemire rouge, la romancière belge, Christiana Moreau, nous entraîne dans une enquête artistique à Florence, l’actuelle et celle du Quattrocento, à la recherche des origines de La dame d’argile, une splendide terracotta que son héroïne découvre dans le grenier de sa grand-mère toscane. Ce récit déroule les destins de quatre femmes d’exception.
Sabrina, historienne d’art et restauratrice attachée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles, tombe en extase devant une sculpture en terre cuite représentant le buste d’une jeune femme à la beauté incomparable, signée Costanza Marsiato. C’est le début d’une enquête, sur la terre de ses ancêtres, sur Simonetta Vespucci, le modèle de la sculpture. Il s’agit de «La sans pareille», considérée comme la plus belle femme de son époque, elle fut le modèle favori et la muse des plus grands artistes florentins de la fin du XVe siècle. Et celle de l’artiste imaginaire, Costanza Marsiato, qui a décidé de la représenter. Elle est obligée de se travestir en garçon pour pratiquer son art et de ce fait risque sa vie sa vie sous la dictature théocratique de Savonarole. On découvre aussi la vie d’Angela, la propriétaire de la sculpture, venue rejoindre son mari, mineur en région liégeoise et expatrié dans le cadre du traité charbon de 1946. Elle vivra le quotidien misérable de ces immigrés mais aussi la solidarité qui leur a permis de survivre.
Outre une exceptionnelle fiction à plus d’un titre, cette dame d’argile est l’occasion pour Christiana Moreau d’évoquer des thèmes bien contemporains : l’immigration, le sexisme, le fanatisme religieux, …