Zénobe Gramme naît à Jehays-Bodegnée, près de Huy. Etudiant médiocre, il préfère le travail manuel et devient apprenti menuisier dans un atelier à Hannut, suivant parallèlement les cours du soir de menuiserie. Ses études terminées, il voyage ensuite à Bruxelles, Marseille, et s’installe à Paris où il travaille dans un atelier de menuiserie.
Son esprit inventif se développe durant son séjour à l’Alliance, une société de construction électrique. Il imagine un régulateur de tension pour les lampes à arc voltaïque et dépose son premier brevet qui porte sur l’usure des électrodes en charbon dans les lampes à arc. Il quitte l’Alliance et travaille ensuite pour le constructeur d’appareils électriques et inventeur de la bobine d’induction Heinrich Ruhmkorff.
En 1867, il prend un brevet pour des dispositifs destinés à perfectionner les machines à courant alternatif. Il construira l’année suivante la première dynamo à courant continu, point de départ de l’industrie électrique moderne. En 1871, son invention sera présentée au physicien Jules Jamin ; le brevet sera déposé et la même année, la Société des machines magnétoélectriques Gramme sera fondée, avec comme directeur Hippolyte Fontaine. Cette alliance sera féconde, la machine Gramme deviendra le premier moteur électrique puissant ayant connu une grande utilisation dans l’industrie. Deux machines Gramme seront présentées à l’Exposition universelle de 1876 à Vienne, ce qui contribuera au succès international de l’entreprise.
Zénobe Gramme est fait Officier national de la Légion d’honneur en 1877. Dix ans plus tard, son esprit inventif sera reconnu par tous, il reçoit le prix Volta décerné par l’Académie des sciences.
Afin de lui rendre hommage et honorer sa mémoire, le Prix Zénobe a été créé. Il s’agit d’un concours annuel organisé par la Région wallonne pour récompenser l’innovation technologique. En outre, plusieurs monuments ont été érigés en son honneur en Belgique et en France (écoles, rues, ponts, statues).