Passionné de drames criminels, Michaël Roskam est le réalisateur belge que s’arrachent la scène belge et internationale.
Michaël R. Roskam (de son vrai nom Michaël Reynders) est né le 9 octobre 1972 à Saint-Trond. Après ses études secondaires, il entre à l’Ecole supérieure des arts Saint-Luc, à Bruxelles. Il veut raconter des histoires et est persuadé que les films sont réservés à Hollywood. Il suit donc l’exemple de Hergé et se dirige vers la bande dessinée. L’étudiant se révèle très polyvalent et sait aussi bien dessiner que peindre ou écrire, ce qui lui rend un choix de carrière difficile. Après l’obtention de son diplôme en graphisme (1996), il gagne sa vie en écrivant pour le quotidien De Morgen, entre autres, et devient concepteur-rédacteur pour une agence de publicité. Il ne se sent pas épanoui et continue à rêver de cinéma. Il faudra l’intervention d’un ami cinéaste, Ief Desseyn, pour le convaincre de s’y essayer. Ief prendra en charge la production de son premier court métrage, le cinéaste sommeillant en Roskam peut enfin s’exprimer. Le cinéma lui permet à la fois de raconter des histoires, dessiner et travailler l’image et la musique. Il fait son entrée dans le monde du cinéma sous le nom d’artiste Michaël R. Roskam, nom de naissance de sa mère.
Les courts-métrages Haun (2002) et Carlo (2004) marquent les débuts du cinéaste qui est accompagné du directeur de la photographie Lieven Van Baelen. Une seule chose à faire (2005) explore le milieu du crime et signe sa première collaboration avec l’acteur Matthias Schoenaerts, avec qui l’entente est immédiate.
Il rejoint ensuite le Binger FilmLab d’Amsterdam, dont il ressort avec un master en écriture scénaristique.
En 2012, sa carrière prend un nouveau tournant lorsqu’il retrouve Matthias Schoenaerts pour Bullhead, un film de gangsters se déroulant en Belgique. C’est la consécration, le film rafle les récompenses, concourt pour l’oscar du meilleur film étranger et booste la notoriété de Matthias Schoenaerts, tout comme celle de Roskam. Il tape dans l’œil des studios américains et réalise Quand vient la nuit (The Drop, 2014), un thriller avec Tom Hardy, James Gandolfini,… et Matthias Schoenaerts. Pour Le Fidèle (2017), Schoenaerts devient braqueur au grand cœur et est accompagné à l’écran d’Adèle Exarchopoulos.
De l’autre côté de l’Atlantique, Roskam passe à la vitesse supérieure. Il travaille actuellement sur la réalisation de The Tiger (adaptation du livre de John Vaillant) et sur le pilote de la série Buda Bridge pour la chaine de télévision américaine HBO qui produit des séries, des projets plein de promesses.
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