Les œuvres de l’artiste, reconnu internationalement pour ses sculptures de verre, s’arrachent aux quatre coins du monde. Il est considéré comme une star au Japon, où un musée lui est entièrement consacré à Kyoto.
Louis n’a que 17 ans quand il entre en 1947 comme apprenti verrier aux Cristalleries du Val-Saint-Lambert. Depuis tout petit, il se rêvait pourtant chanteur d’opéra. Une chose est sûr, il a du coffre. Une qualité indispensable pour exercer le métier de souffleur de verre. Mais c’est surtout sa maitrise du cristal en fusion à l’aide de deux cannes, une technique peu courante, qui sera sa force.
Dans ce qui était à l’époque l’une des plus importantes industries de la région liégeoise, avec plus de deux mille travailleurs, il se fait très vite remarquer par le Maître Verrier Fernand Menegaz. Se montrant très créatif, il devient chef de poste d'une équipe de dix ouvriers dès ses 27 ans. Il produit alors ses premières œuvres pour l'Exposition Universelle de Bruxelles de 1958. Mais la première création qui lui offre le début d’une consécration, c’est en 1965 qu’il la produira. A l’occasion d’une visite de la Reine Fabiola en région liégeoise, Louis Leloup crée « La Madone de la Reine », une petite vierge de cristal.
Au fil des années, la technique de Louis s'affine. La direction des Cristalleries du Val Saint Lambert l'encourage et l’autorise même à faire quelques pièces qu’il peut vendre pour son propre compte. En 1972, il se sent mûr et démissionne pour prendre son envol seul et laisser libre cours à sa créativité. N’ayant qu’un four ne pouvant contenir qu’une vingtaine de kilos de matière qu’il a aménagé au fond de son jardin, il reste encore limité dans sa soif de création. Il se rend alors à Nancy aux Cristalleries Daum où de grands noms comme Picasso, César ou Dali signent déjà des pièces. Louis commence à obtenir une certaine notoriété et fin 1972, il présente sa première exposition à la galerie « L’Ecuyer » à Bruxelles. C'est un grand succès !
Une reconnaissance internationale s’ensuit très vite. Il enchaine les expositions à travers le monde. En 1989, Louis Leloup participe à la Foire Internationale de l’Art à Tokyo. Et dès l'ouverture du salon, un visiteur japonais propose d'acheter toutes les pièces de Louis à condition d’avoir à l’avenir l’exclusivité de ses œuvres au pays du soleil levant. Le succès est phénoménal. Si bien que depuis 1997, un musée sur trois étages lui est entièrement consacré dans la ville de Kyoto (Sa Majesté le Prince Philippe de Belgique le visitera en 1997). Son aura internationale est telle qu’il aura aussi l’honneur d’offrir personnellement dans les mains du Pape Jean-Paul II sa « Madone de la Lumière ».
Pour se faire une idée plus précise de sa force créatrice pleine d’émotion, voici quelques-unes de ses œuvres.