L’image de Gabrielle Petit est restée bien ancrée dans la mémoire collective belge et dans l’histoire de la Belgique. Infirmière et résistante durant la Première Guerre Mondiale, elle a donné sa vie pour sa patrie.
Par son courage, par son amour pour sa patrie et par sa confiance en la liberté, Gabrielle Petit est jusqu’à ce jour considérée comme une figure emblématique de la résistance des femmes durant la Première Guerre Mondiale.
Gabrielle Petit, née le 20 février 1893 à Tournai, fit ses études au couvent des Sœurs de l’Enfant Jésus à Brugelette et travailla pendant plus de deux ans comme gouvernante à Bruxelles. Tandis que son fiancé, Maurice Gobert, partit rejoindre les troupes ; elle s’engagea à la Croix Rouge de Belgique en tant qu’infirmière en 1914 après l’invasion de l’armée allemande. Après une courte formation en espionnage, elle fut très rapidement recrutée par les services secrets alliés pour récolter des informations dans l’ouest du Hainaut et dans le nord de la France. Arrêtée une première fois par les allemands, elle reprit ses activités d’espionnage sous un autre nom (Mademoiselle Legrand). Elle développa son réseau et envoya les informations récoltées sur des cartes postales en y insérant un papier très fin au centre de la carte, invisible pour les allemands.
Arrêtée et emprisonnée à la prison de Saint-Gilles en janvier 1916, elle continua à se battre et ne céda pas aux pressions allemandes. Condamnée à mort le 3 mars, elle fut fusillée le 1er avril en marquant les esprits par sa détermination. Gabrielle Petit avait tout juste 23 ans. Elle se tenait debout, droite et fière, face aux allemands sur le site Tir National à Schaerbeek. La tête haute face à l’envahisseur, elle conserva son amour pour la Belgique jusqu’au bout de sa vie et lança un cri de gloire et d’espoir pour son pays avant de s’en aller : « Vive le Roi, Vive … ». Elle aura tout donné pour cette cause si chère.
Après la guerre en mai 1919, Gabrielle Petit eut droit à des funérailles nationales en présence de la Reine Elisabeth de Belgique. Sa dernière demeure se trouve au cimetière communal de Schaerbeek. Un siècle plus tard, le souvenir de cette résistante héroïque continue de perdurer dans la mémoire du peuple belge. Le nom des rues et les monuments sont le reflet de la valeur exceptionnelle de la jeune femme.
© Photo: Musée de folklore de la ville de Tournai