Issue d’une famille juive polonaise, Chantal Akerman est née à Bruxelles en 1950 et décédée à Paris en 2015. Cinéaste reconnue, c’est Pierrot le fou, de Jean-Luc Godard, qui provoque sa vocation. Soutenue dès son premier court métrage Saute ma ville (1968) par André Delvaux, Chantal Ackerman sera une influence importante pour bien d’autres cinéastes, tels que Gus van Sant ou encore Michael Haneke.
Après un court passage à l'Institut national supérieur des arts du spectacle, et la réalisation de L'enfant aimé ou je joue à être une femme mariée (1971), Chantal Akerman part à New York où elle fréquente l'Anthology Film Archives et y découvre le cinéma expérimental américain, avec des personnalités telles que Michael Snow, Andy Warhol ou encore Jonas Mekas. Après avoir tourné plusieurs films, alternant sa vie entre Paris (La Chambre (1972) ; Hôtel Monterey) et New-York (Histoires d’Amérique (1988) ; Un divan à New York (1996)), elle décide de retourner vers des thèmes plus intimistes.
Le cinéma d’Akerman est profond, traitant essentiellement des thèmes personnels et intimistes, marqué par son histoire familiale et son rapport à la judéité. Les influences viennent également de grands cinéastes, tels que Godard ou Wahrol ; le premier lui ayant donné l’envie de réaliser son premier long, et le second pour son côté expérimental.
Malgré son succès faible auprès du grand publique, Akerman était l’auteure d’une œuvre unique, ayant marqué des générations d’amateurs et de professionnels du cinéma.
La cinéaste belge a récemment été honoré par Google. Comme vous l'avez remarqué, Google remplace parfois son logo par un doodle qui met en avant un artiste ou un jour férié. C'était le cas pour Chantal Akerman. Google honore Akerman exactement 43 ans après la première de son chef-d’œuvre Jeanne Dielman, 23 Quai du Commerce, 1080 Bruxelles. Le but du doodle est donc que tout le monde découvre ses œuvres.