Un totem d'Indiens du Canada veille sur Virton. Ugh !

09/08/2019

A partir de 1955, Virton a accueilli environ 330 pilotes militaires canadiens du 1er Wing. Ils faisaient partie de l'unité de l'OTAN stationnée dans la ville de Marville, de l'autre côté de la frontière française, et qui cherchaient à se loger souvent avec leurs familles.

Dans le cadre des accords de l'OTAN, des bases stratégiques ont été installées en Europe à partir des années 1950, y compris à Marville, dans le département français de la Meuse. Mais, en 1966, le président Charles de Gaulle décide de quitter l'OTAN. La base aérienne  déménage donc  en Allemagne. En 12 ans, des liens d'amitié si forts s'étaient tissés entre les militaires canadiens et les familles d'accueil, qu'une grande fête fut organisée à l’occasion de leur départ, le 11 mars 1967. En signe de gratitude pour l'amitié transatlantique et pour tant d'hospitalité, les Canadiens ont offert un authentique totem à la ville de Virton.

C'était un cadeau porteur de messages, parce qu'un totem aussi coloré avait une signification très profonde pour les Indiens. Il racontait des histoires et gardait le passé vivant. Celui de Virton était du type Thunderbird (oiseau-tonnerre), nom que les Canadiens utilisent aussi pour leurs chasseurs à réaction.

Vous pouvez aller l'admirer dans le parc de la ville, près de l'office du tourisme. Malheureusement, en 1992, le totem original a été gravement endommagé. Il s’agit maintenant d’une réplique quasi identique, réalisée par Claude Goffinet, artiste du village voisin de Saint-Rémy, elle a été dévoilée le 30 octobre de la même année.