Rues secrètes, rues discrètes…

21/10/2019

Tout le monde connait les grands axes bruxellois et les petites ruelles autour de la Grand-Place mais connaissez-vous ces ruelles d’une autre époque, souvent bien cachées, et en dehors des itinéraires touristiques ?

Commençons par la mieux cachée et même enterrée : La rue Isabelle, située sous la Place Royale. Elle a été percée sous le règne de l’Infante Isabelle afin qu’elle puisse rejoindre la Cathédrale Saints Michel et Gudule depuis le palais impérial. Ne la cherchez pas sur la Place Royale, vous y accéderez par le musée du Coudenberg.

A proximité du Palais des Beaux-Arts, en contrebas de la rue Ravenstein, se trouve une petite impasse qui date du 14° siècle.  A  l’époque elle s’appelait la rue d’Angleterre. Aujourd’hui  baptisée rue Terarken, elle abrite une très belle bretèche Renaissance, construction en encorbellement  de l’hôtel Ravenstein.

Un petit saut par la rue de la Cigogne, dans le quartier Dansaert,  donne un petit air de campagne à la ville. Cette petite rue de 70 m de long respire la convivialité. Ses habitants y installent tables et chaises dès les premiers rayons de soleil. L’entrée de la ruelle par la rue Rempart des Moines  permet de passer sous un porche surmonté d’une petite chapelle qui abrite une statue de Saint Roch datée de 1740. En 1840, cette rue s’appelait impasse ou rue du Cygne comme six autres rues à Bruxelles. C’est pourquoi en 1840, elle fut rebaptisée rue de la Cigogne…Même si ce bel échassier n’a jamais été aperçu dans la rue.

A proximité du Sablon c’est la très ancienne rue Sainte Anne qui mérite le détour. Elle figure déjà sur des plans datés de 1640. En 1798, elle porte le nom de rue de la Fécondité. Une de ses habitantes aurait donner naissance à des quintuplés. Les façades des numéros 18, 26 et 38 valent à elles seules le détour.