Pauline Beugnies, gagnante du prix Camille Lepage

Après s’être intéressée au Congo, au Bangladesh, à l’Albanie, Pauline Beugnies, diplômée de l’Ihecs à Bruxelles en 2005, a concentré son travail sur le monde arabe et les stéréotypes dont est victime la communauté musulmane. Elle a vécu pendant 5 années en Egypte grâce à l’aide du Fonds pour le journalisme et y a appris la langue arabe. La Place de la Libération (aussi nommée la Place Tahir), elle la connaît. Car elle y était en ce fameux jour du 25 janvier 2011. La jeune femme a assisté aux événements qui se sont déroulés sur cette place. Elle a aussi pu se rapprocher de cette jeunesse égyptienne, friande d’indépendance et de changements. Les témoignages de ces jeunes militants se reflètent dans son touchant et captivant projet de reportage.

Depuis lors, le combat de cette génération est passé sous silence, loin des médias. Et pourtant, pour la jeune femme, il est essentiel que cette résistance ne soit pas oubliée. Ce reportage documentaire témoigne des violations des droits de l’homme et de la répression violente du régime contre les jeunes militants. Il fut récompensé lors de la 28^ème édition du festival international de photojournalisme par le prix Camille Lepage et sera exposé à Perpignan en 2017.

L’Association « Camille Lepage – On est ensemble » a vu le jour le 20 septembre 2014, suite au décès de la photojournaliste française de guerre Camille Lepage en Centrafrique lors d’un reportage. La mission de l’association est de transmettre les objectifs et les valeurs de Camille Lepage. À travers ses photos, cette dernière s’était donnée pour but de transmettre au monde la souffrance et les conditions de vie des peuples éloignés ou en situation de conflit. Le prix offert tend à soutenir le travail long et dur d’un photojournaliste. 

En recevant cette récompense, affectée de 8.000 euros par le Ministère français de la Culture et de la Communication, Pauline Beugnies, lauréate 2016 du prix Camille Lepage, pourra continuer son travail en Egypte.