L’Elixir d’Anvers, un nectar aux reflets d’or

14/10/2021

Des liqueurs aux délicieuses saveurs douées de qualités digestives, cela existe. L’Elixir d’Anvers est l’une de celles-là. Depuis 1863, cette distillation très aromatisée de 32 épices et aromates a de quoi séduire.

Le 19 mars 1863, le patriarche de l’entreprise familiale, François-Xavier de Beukelaer, mettait la dernière main à un breuvage qui se devait d’être à la fois délicieux et bénéfique, tant pour le corps que pour l’esprit. Ses études en soins et médecine n’y étaient pas étrangères. Bientôt ce fut une pluie de médailles et les ventes partirent en flèche. L’élixir reçut même les félicitations de Louis Pasteur.

 

A la base, de l’alcool pur agrémenté du fameux mélange d’épices, avec de la cannelle, du safran, de l’anis étoilé…Le reste de la recette constitue un secret de famille. Les épices sont disposées dans une cuve de distillation et mélangées à l’alcool pur. Les ingrédients y macèrent 24h et ensuite la cuve est chauffée et les vapeurs d’alcool se mélangent à tous les arômes. Le produit de la distillation est augmenté d’alcool pur, d’eau douce et de sucre. Après quelques mois de maturation en fûts de chêne, l’élixir acquiert sa finesse et sa rondeur de goût. Vous reconnaîtrez l’Elixir d’Anvers à sa bouteille octogonale et son étiquette frappée aux couleurs de la Belgique, avec le nom de François-Xavier de Beukelaer et les armoiries de la province.

 

Cet élixir convient aux femmes apathiques, aux hommes stressés, aux chevaux anémiés et à l’éléphant Babar, pensionnaire du Zoo d’Anvers en 1920. Comme Babar s’affaiblissait, des vétérinaires avaient été appelés en consultation et tombèrent d’accord pour constater qu’après trois bouteilles, le pachyderme était de nouveau parfaitement d’aplomb, il avait repris du poil de la bête. Donc si vous vous sentez quelque peu surmenés…