La trappiste de Rochefort c’est aussi une blonde

Le brassage effectif débute en 1900, mais ses débuts sont modestes, on  parle alors de production familiale, ce n’est qu’en 1952 que la qualité et la quantité augmentent et il faudra attendre les années ’70 pour que la brasserie soit  modernisée. Depuis 65 ans les moines de l’abbaye, qui produisent la fameuse Trappiste de Rochefort, s’en étaient tenus aux trois variétés célèbres. Les trois sœurs, deux brunes et une ambrée, sont désormais rejointes par une quatrième, blonde cette-fois.

Dans les années ’20, une expérience de bière blonde forte avait été tentée : l’«Extra », mais cette production n’a duré que quelques années. La nouvelle variété voit le jour exactement un siècle après cette première expérience éphémère. C’est la demande pressante du public qui a convaincu les pères de se lancer dans la création de cette quatrième trappiste. Jusqu’à présent les trois classiques se distinguaient par la couleur de leur capsule : rouge, verte ou bleue (la plus alcoolisée, appelée parfois «la Merveilleuse») et leur teneur en alcool (6, 8 et 10°). La dernière venue, qui fait un peu plus de 8°, se distinguera également par sa couleur, le violet (couleur de l’amitié), et par sa capsule, qui arbore fièrement la devise de l’abbaye : "Curvata resurgo" ("Courbée, je me redresse").  Mais il n’est pas sûr que qui vient d’en consommer trop se redressera tout de suite.