La Foire de Bruxelles tient bon

27/07/2021

Jusqu’au 22 août, 129 attractions, réparties sur plus de 2 km de long, de l’avenue de l’Abattoir au boulevard du Midi, sur le ring intérieur de Bruxelles, attendent les amateurs de fête foraine dans le respect des règles Covid. Dirigeants, administrateurs locaux, épidémie... rien ni personne n'aura eu ou n'aura la peau de cette fête populaire.

Comme l’épidémie de coronavirus n'est pas encore domptée, les précautions bien connues restent en vigueur à la Kermesse de Bruxelles. Nous n'avons pas à craindre les situations à l'époque de l'empereur Charles Quint au XVIe siècle et de l'empereur Joseph II au XVIIIe siècle. Ils n'ont pas hésité à prendre des mesures drastiques contre la rêverie licencieuse. Si cela ne surprend guère de la part de l’empereur d’Autriche Joseph II on est plutôt étonné de l’attitude de Charles Quint, connu comme un bon vivant. Mais les Bruxellois ont toujours su contourner habilement les obstacles mis en travers d’une de leurs distractions favorites. En 1841, le bourgmestre Charles de Brouckère, un Français qui n’était apparemment pas un gai luron, songea à y mettre le holà. Il a qualifié le lieu de divertissement médiéval défraîchi qu’il entendait définitivement supprimer, même s'il faut dire un peu pour sa défense que le choléra était endémique dans sa ville à cette époque. En fait de pérennité… Quarante ans plus tard, en 1880, le bourgmestre Félix Vanderstraeten – un brasseur – donne le feu vert pour relancer les divertissements séculaires. Tout le carrousel a repris de plus belle avec pour devise « ça bouge, ça tourne et ça waggelse dandine'. Et malgré les critiques persistantes dont elle fut l’objet,   la foire du Midi à Bruxelles est toujours là est toujours là.