Bruges, un trésor en surface et en sous-sol

03/06/2021

Le centre historique de la ville hanséatique de Bruges est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis deux décennies, principalement en raison de son tissu urbain médiéval, de son architecture gothique en briques et de son statut de berceau des primitifs flamands. Mais un regard sous le niveau du sol est également très enrichissant. Parmi ces trésors, une tombe magnifiquement peinte datant du XIVe siècle et récemment mise au jour.

Rien d'exceptionnel en soi, pourrait-on penser. Si vous creusez un trou dans la terre à Bruges, il y a de fortes chances que vous déterriez quelque chose du passé. Mais à environ un demi-mètre sous le pavé de la Mariastraat, dans le cimetière de l’église Onze-Lieve-Vrouw, en plein cœur de la ville, les archéologues ont mis au jour deux tombes. C’est lors de travaux d'assainissement, qu’ils ont découvert ces tombes ainsi que des squelettes, des clous de cercueil et des restes de bois de cercueil. L'une d'elles leur a donné des frissons d'excitation. Elle est richement décorée de fresques bien conservées. Un long côté montre un ange brandissant un encensoir, debout entre des motifs de fleurs et de croix. Sur un petit côté, une scène de calvaire est représentée, à savoir Jésus sur la croix, flanqué de Marie et de l'apôtre Jean. Sur le côté opposé, nous reconnaissons un siège de la Sagesse, Marie avec l'Enfant assis sur un trône. Les peintures suggèrent que la tombe date de la fin du 14ème siècle. Il s'agirait d'une tombe intacte, à en juger par les restes d’ossements humains toujours positionnés dans leur configuration initiale.

 

Les tombes de Marie de Bourgogne et de Charles le Téméraire, dans l'église Notre-Dame voisine, méritent également une visite.