Un violoniste belge mène une carrière interplanétaire ?

31/03/2021

En 1977, les sondes jumelles Voyager 1 et 2 sont lancées dans l’espace en vue d’explorer les planètes les plus éloignées de la terre et doivent ensuite poursuivre leur voyage au-delà du système solaire. Outre quantité d’appareillages scientifiques, les sondes ont embarqué un disque contenant un échantillon des sons et d images de la Terre : le Voyager Golden Record.  Ce disque de 90 minutes contient près d’une trentaine de pistes sélectionnées dans le but de donner à de potentielles entités extraterrestres  un aperçu de la diversité des cultures musicales de la Terre : musique classique occidentale, jazz, blues, rock et aussi des musiques indiennes, indonésiennes, japonaises, chinoises ou encore originaires d’Amérique du Sud.

 

Parmi les quelques morceaux des plus importants compositeurs classiques de l’Histoire interprétés par des virtuoses mondiaux, on retrouve le nom de notre compatriote Arthur Grumiaux, le plus grand violoniste belge du XXe siècle, qui interprète la Gavotte en Rondeau extraite de la Partita pour violon n°3 en mi majeur de Jean-Sébastien Bach. L’extrait de 3 minutes provient d’un enregistrement de 1960.

 

Ainsi, la musique d’Arthur Grumiaux, ne s’est pas éteinte avec le maître, décédé en 1986. Après avoir séduit la terre entière, elle s’est envolée à la conquête des étoiles. Des êtres lointains sauront peut-être l’apprécier un jour puisque la NASA estime que ce disque survivra plus longtemps que la terre et le soleil. Une perspective qui aurait plu au poète et interprète sensible qu’était Arthur Grumiaux.