Saviez-vous que si voyager devient synonyme de luxe, c'est grâce à un Belge ?
Quel est le rapport entre le dépit amoureux de l’ingénieur et industriel belge Georges Nagelmackers et le mythique Orient-Express ? Le Liégeois avait passé 10 mois aux Etats-Unis, pour oublier sa belle. Lors de son séjour américain, il avait effectué de longs déplacements en train et constaté les déficiences des wagons-lits Pullman, en termes de confort.
Rentré en Europe, Nagelmackers fonde la Compagnie de Wagons-Lits, le 4 octobre 1872. La philosophie de cette compagnie consiste à favoriser les connexions ferroviaires transfrontalières sur le vieux continent tout en garantissant aux richissimes voyageurs le luxe auquel ils sont accoutumés. Deux ans plus tard, en 1874, sa compagnie établit le premier trajet de voitures-lits entre Paris et Vienne. Sur sa lancée et encouragé par la volonté d’ouverture de l’Empire ottoman, Georges Nagelmackers crée L’Orient-Express, qui entame sa carrière en 1883. Au cours de ce premier voyage, les passagers ont voyagé de Paris au port bulgare de Varna en train et ont ensuite été transportés par bateau à vapeur à travers la mer Noire jusqu’à Constantinople. Mais dès 1889, tout le voyage se fera en train. Un peu plus de 80 heures étaient nécessaires pour parcourir les 3.200 km entre Paris et Constantinople, un voyage dans un environnement d’un luxe inouï : des voitures-lits, des voitures-restaurants, des salons qui abritaient des compartiments fumeurs et des salons pour dames. Avec ses tapis orientaux, ses draperies de velours, ses lambris d’acajou, ses fauteuils profonds recouverts de cuir d’Espagne et sa gastronomie raffinée, l’Orient-Express était inégalé en termes de luxe et de confort. Pendant des années, il a attiré l’élite de la société européenne, y compris les têtes couronnées.
Envie de vous replonger dans le luxe de ce train mythique, rendez-vous à l’exposition “ Orient -Express “ au Train World Museum. Et avant de vous y rendre faites connaissance avec le père des trains de luxe, le Belge Georges Nagelmackers.