Saviez-vous que c’est un Belge qui a la clé des élections ?

13/06/2019

Il y a plus de 100 ans, Victor D’Hondt a mis au point une formule mathématique, encore en usage aujourd’hui, pour assurer une répartition équitable des sièges au parlement.

Né en 1841, Victor D’Hondt était un juriste belge, professeur et mathématicien à l’université de Gand. En 1882, il publie son Système pratique et raisonné de représentation proportionnelle, destiné à remplir un objectif bien précis. C’est en effet dans cet ouvrage qu’il a élaboré une formule mathématique, visant à répartir de manière équitable les sièges du Parlement belge, entre les Catholiques et les Libéraux et entre les différentes communautés linguistiques du pays.

Cette méthode, dite « D’Hondt », est encore utilisée pour les élections législatives de plusieurs pays, comme le Japon, l’Australie, l’Espagne, le Paraguay et la Belgique (bien entendu), mais aussi pour les élections européennes. Aux États-Unis, cette méthode porte un autre nom, celui de Jefferson. Même s’il est mort en 1901, Victor D’Hondt continue d’influencer les scrutins proportionnels.

La méthode D’Hondt consiste donc à donner à chaque liste un nombre de sièges proportionnel à son nombre de voix. Pour expliquer comment cette formule fonctionne, prenons l’exemple de la Belgique.

Pour les élections régionales, fédérales et européennes (à l’exception des élections communales où le système dit « Imperiali » s’applique), le nombre de voix obtenu par chaque liste est successivement divisé par 1, 2, 3, etc. Les résultats, appelés « quotients », sont ensuite classés en ordre décroissant jusqu’à obtenir autant de quotients qu’il y a de sièges à pourvoir. Le dernier résultat de cette liste devient le « diviseur électoral ». C’est par ce nombre qu’il faut diviser le total des voix d’un parti pour savoir combien de sièges lui attribuer (en arrondissant à l’unité inférieure). Élémentaire, mon cher Watson !