Les 48 anciens métiers de Bruxelles dans le square du Petit Sablon
Petit, mais charmant : c'est ainsi que l'on peut qualifier le square du Petit Sablon, niché entre l'église gothique Notre-Dame des Victoires et le majestueux Palais d'Egmont à Bruxelles. Avec sa monumentale fontaine, ses statues, ses arbres, ses arbustes, ses fleurs, ses allées sinueuses, ses pelouses et ses bancs, il invite à la détente. Mais avant ça, faites-en le tour et observez les 48 statues illustrant les anciens métiers bruxellois.
Le beau temps invite à la flânerie, au square du Petit Sablon par exemple. Cet écrin de verdure orné de sculptures est un lieu à (re)découvrir au cœur de Bruxelles. Un chef-d'œuvre d'inspiration médiévale et renaissance qui a officiellement ouvert au public en 1890. Le bourgmestre de Bruxelles de l'époque, Charles Buls, avait fait appel à l'architecte Henri Beyaert, l'un des principaux représentants de l'éclectisme en Belgique. Ce courant associe les caractéristiques de différents styles ou mouvements de l'histoire de l'art et de l'architecture. La grille en fer forgé, conçue par Paul Hankar et Paul Jaspar, attire l'attention, mais ce sont surtout les 48 statues en bronze installées sur les colonnes gothiques en pierre bleue tout autour qui donnent au parc tout son cachet.
Ces statues représentent les vieux métiers de Bruxelles. Les sculpteurs les plus réputés de l'époque ont su dépeindre de manière dynamique, détaillée et précise l'apparence, la tenue et les attributs qui caractérisent chaque métier. Au Moyen-Âge, les sculpteurs des cathédrales n'hésitaient pas à donner à leurs statues les traits de dignitaires contemporains. Godefroid Van den Kerckhove a perpétué cette tradition. Pour les Couronnés, la statue située dans le coin gauche de l'entrée principale, il a représenté le visage d'Henri Beyaert. Le personnage tient de la main droite un compas, de la main gauche un plan déroulé, à ses pieds se trouvent un morceau de sculpture et des outils de maçon et d’ardoisier. Quatre corporations sont ainsi rassemblées en une seule œuvre : les maçons, les tailleurs de pierres, les sculpteurs et les ardoisiers. Chaque statue mérite un examen plus approfondi. Certains métiers amuseront l'observateur du XXIe siècle. Comme ce chirurgien-barbier, qui tient un pot en main et pose le pied sur un sac d'instruments ; le marchand de poisson de mer qui présente un poisson et un tonneau, tandis que son collègue le marchand de poisson d'eau douce tient un poisson, un filet et une nasse ; ou encore l'arquebusier représenté avec son arme et une enclume ; ou le graissier qui tient une oie morte et un flacon.
Ce ne sont là que quelques exemples, mais chaque sculpture est un chef-d'œuvre qui mérite qu'on s'y attarde. N'hésitez pas à venir les découvrir ! Il en reste encore 42. Et dans un prochain FOB, nous passerons peut-être en revue les statues des personnalités importantes du XVIe siècle qui entourent le bassin du square.