Le safran, l’or rouge de la Hesbaye

10/12/2020

Certainement l’une des épices les plus anciennes, le safran demeure toujours indéniablement l’épice la plus convoitée de la planète.

En Grèce, sa culture et son usage remonteraient à près de 4.000 ans. Puis c’est au Moyen-Orient que son utilisation se répand comme l’attestent les écrits de botanistes assyriens du VIIIème siècle avant notre ère. Recherché pour ses propriétés cosmétiques, aphrodisiaques et colorantes depuis l’Antiquité, le safran reste très prisé même si ses vertus sont souvent méconnues aujourd’hui.

Car il faut savoir que le safran est une bonne source de minéraux et de vitamines salutaire pour le contrôle de la pression artérielle, la régulation du rythme cardiaque, et le renforcement du système immunitaire. Il est composé de caroténoïdes reconnus pour leurs propriétés antidépressives et aussi  aphrodisiaques. Et un ou deux pistils par jours suffiraient pour nous garantir tous ces effets bénéfiques…

Depuis 2009, l’épice la plus chère du monde, si bien qu’on la surnomme « or rouge », est également cultivée en Belgique, à Wasseiges plus précisément. Dans ce petit village de Hesbaye en province de Liège, le couple formé par Eric et Sabine Léonard pérennisent leur projet baptisé Le Safran de Cotchia. Ils y ont planté plus de 100.000 bulbes de crocus sativus qui fleurissent entre septembre et novembre. Les fleurs récoltées sont alors émondées. Cette opération consiste à ouvrir la fleur avec une paire de ciseaux, pour prélever le pistil avec ses trois stigmates, et à en couper un centimètre.

Sachez donc qu’il est possible de cultiver le crocus sativus dans nos jardins. Les bulbes doivent être enfoncés à 20 cm de profondeur dans une terre ordinaire bien drainée avec du sable, des billes d’argile expansé ou des granulés de lave. Les bulbes se naturaliseront rapidement et réapparaîtront d’une année à l’autre.

Mais sachez aussi qu’Il faut 150 à 200 fleurs pour n’obtenir seulement qu’1 gramme de safran !