Expo '58 Bruxelles : le meilleur de l’innovation

24/11/2021

À l’Expo Dubaï 2020, la Belgique présentera principalement ses innovations technologiques dans le domaine de la mobilité intelligente. En 1958, Bruxelles affiche à son Expo un optimisme et une croyance sans bornes dans le progrès technique et scientifique, qui permettra la grande fraternisation de l’humanité.

Le jeudi 17 octobre 1958, les portes de cet événement tourné vers l’avenir, première liesse générale après la Seconde Guerre mondiale, s’ouvrent avec confiance sur les hauteurs du Heysel à Bruxelles. Les plus grandes espérances étaient placées dans une nouvelle période de prospérité économique, de coopération, de paix et de fraternité entre tous les peuples et toutes les races.

Chaque pavillon possède ses propres atouts

Environ 40 pavillons nationaux, internationaux et commerciaux, répartis sur 2 km², ont tenté de charmer le public en présentant ce qu’ils avaient de spécial et de typique. La Belgique occupait environ la moitié du site et a fièrement montré ce qu’elle pouvait faire dans les domaines les plus divers : science, culture, éducation, énergie, industrie, génie civil, communication et transports, économie, loisirs et santé et développement général de la population. Sans contestation, c’est l’Atomium qui tient la vedette, une construction en acier de neuf sphères géantes qui, ensemble, représentent un cristal de fer 165 milliards de fois agrandi. Cette architecture innovante a été un formidable tremplin pour promouvoir l’industrie sidérurgique belge et servir de point de vue sur le vaste site. Avec une flèche en béton en surplomb, de 80 m de haut, le pavillon du génie civil, l’Atomium était de la pure science-fiction pour beaucoup. Pendant six mois, plus de 41 millions de visiteurs, originaires de Belgique et de tous les coins du monde se sont émerveillés devant ces prodiges et les dizaines d’autres bâtiments remarquables. Bien que destiné à être démoli après l’Expo, l’Atomium est devenu une icône qui brille plus que jamais.

La campagne de relations publiques tournait à plein régime

L’Expo 58  de Bruxelles qui regorgeait de pavillons futuristes avait également mis en place une campagne de communication moderne pour diffuser une image jeune et impétueuse. Les médias ont envoyé un flux ininterrompu d’informations. Le logo officiel de l’exposition par le graphiste belge Lucien De Roeck était l’étoile asymétrique à cinq branches, le  globe et la date 58 . Des affiches et des dépliants ont diffusé une image chaleureuse  et courtoise de la réception d’ouverture de l’exposition mondiale . En parlant de courtoisie : seules des dames soigneusement sélectionnées étaient autorisées à déambuler dans les pavillons. Ces hôtesses, ont presque inauguré une nouvelle profession, elles ont reçu des instructions très strictes en termes d’habillement, d’apparence et de comportement. L’image du monde de demain devait atteindre  la perfection.

Tandis que Duke Ellington et Count Basie jouaient du jazz dans le pavillon américain, des nouveautés telles que la crème glacée molle et la crème glacée trois tons brun-blanc-rose entre deux gaufres - une référence au drapeau belge – se sont arrachées. En plus du chocolat et du coca bien sûr. Ces réjouissances ininterrompues dureront jusqu’au dimanche 19 avril 1958, lorsque le rideau tombe sur l’Expo '58 Bruxelles et plus de 60 ans plus tard l’Atomium brille toujours sur le plateau du Heysel.