Moisson belge au Festival de Cannes

13/06/2019

Le Festival de Cannes s’est terminé en beauté pour les représentants du cinéma belge. Le prix de la mise en scène a été attribué aux frères Dardenne pour le film Le jeune Ahmed. Le film belge Nuestras Madres a remporté la Caméra d’or. Le film l’Atlantique a quant à lui remporté le Grand Prix.

Avec le film Le jeune Ahmed, les frères Dardenne abordent le délicat sujet de la radicalisation. Le portrait d’un jeune préadolescent radicalisé et instrumentalisé par son imam. Les auteurs n’ont pas cherché à trouver les raisons de la radicalisation, mais se concentrent plus sur la vie du jeune dans le centre de déradicalisation. C’est un film sobre, parfois glaçant, où les frères Dardenne ont essayé de « prendre la mesure de ce qu’est la radicalisation religieuse ». Ils ont décroché le prix de la mise en scène. Les frères Dardenne ont déclaré lors de la conférence de presse : « Ce prix, nous en rêvions un peu depuis que les frères Coen l’avaient reçu, parce que c’est le cœur de notre travail. Nous sommes très heureux. Nous avons rarement dirigé un garçon avec un sens du rythme comme celui-là. Il nous a surpris. On peut dire que c’est le troisième metteur en scène. »

Autre succès du cinéma belge francophone : le film Nuestras Madres récompensé par la Caméra d’or, attribuée au meilleur premier film. Ce long métrage de fiction de César Diaz évoque la guerre civile au Guatemala  au travers des témoignages rassemblés par un jeune anthropologue qui travaille à l’identification des disparus.

Et enfin, la co-production belge Atlantique a quant à elle remporté le Grand Prix du jury pour son long métrage sur l’immigration clandestine et le désespoir des femmes qui restent au pays après le départ des hommes.

Trois belles récompenses pour le cinéma belge.