Matériau de construction robuste, bon marché et résistant aux radiations, fabriqué à partir de poussière de lune
Les États-Unis et l'Agence spatiale européenne (ESA) prévoient de ne plus lâcher la Lune. Les matériaux appropriés sont nécessaires pour y établir une base permanente. L'ingénieur Bram Verbruggen, de Merchtem dans le Brabant flamand, montre que la poussière de lune convient parfaitement à cet usage.
Ces deux dernières années, Bram Verbruggen, ingénieur de 28 ans, et ses collègues ont travaillé sur une technologie permettant d'imprimer en 3D ou de fabriquer d'une autre façon des matériaux robustes, bon marché et résistants aux radiations à partir de la poussière de lune. Il peut s'agir de petits éléments, de pièces rechange ou de véritables briques, composés à 90-95 % de poussière de lune et à 10-5 % de plastique. Les tests avec de la poussière de lune reproduite dans un paysage lunaire simulé ont été positifs. L'équipe a présenté fièrement le résultat dans le centre des astronautes de l'ESA à Cologne, qui est sous la direction de notre célèbre compatriote et astronaute Frank De Winne.
En soi, la poussière de lune est un danger potentiel pour la santé des astronautes, car elle peut pénétrer profondément dans les poumons. Les combinaisons spatiales et les composants électroniques sont également très fragiles. Mais avec la bonne technique, elle peut être transformée en briques lunaires sûres et solides pour construire une base, une plateforme d'atterrissage stable pour les fusées, un réseau routier sur la Lune, etc.
La poussière se trouve pour ainsi dire sur la Lune. Ce sont donc des économies importantes qui pourront être réalisées sur les coûts de transport d'une mission, qui représentent jusqu'à 95 % du coût total.