Ces femmes belges qui nous rendent fiers d’être belges

08/03/2019

La Belgique ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans des femmes fortes, intelligentes et ambitieuses. Nous n’insistons pas assez sur l’impact que les femmes ont dans tous les domaines de notre société. À l’occasion de la Journée internationale des femmes, Focus on Belgium met en lumière 7 femmes belges qui se sont fait entendre au cours de l’année écoulée.

Adeline Dieudonné

« Mon héroïne n'attend pas d'autorisation. Elle avance. »

La Vraie Vie de l’auteure bruxelloise Adeline Dieudonné a été l’une des sensations de la rentrée littéraire de 2018. Entre le tragique et la comédie, la poésie et la brutalité, le roman retrace le quotidien d’une famille soumise à un père tyrannique et violent. La narratrice, fille de la famille, tente de déjouer ce quotidien. Consciente qu’elle devra échapper à sa condition de proie à laquelle la société pourrait la confiner, l’héroïne se bat contre le déterminisme social et de sexe. Pour son roman féministe, Adeline Dieudonné a reçu le prix Renaudot des lycéens, le prix du roman Fnac et le prix Rossel.

Angèle 

« Les femmes aussi peuvent prendre la parole et dire ce qu'elles veulent. »

Une personnalité haute en couleur, des textes à la fois légers et percutants, une voix mielleuse, un brin d’humour et d’autodérision, telles sont les armes de la chanteuse Angèle. Sorti en octobre dernier, son album Brol, disque d’or en Belgique, aborde des thèmes d’une résonnance actuelle comme le harcèlement sexuel, le féminisme, l’homosexualité ou encore les dangers des réseaux sociaux. Après les D6bels Music Awards, les MIA’s et les Victoires de la Musique, elle vient d’être élue Bruxelloise de l’année 2018. Avec plus de 1 millions d’abonnés sur Instagram, Angèle est par sa singularité et son talent devenue l’idole d’une génération.

Bo van Spilbeeck

« En tant que première transgenre connue en Flandre, j’espère pouvoir jouer un rôle dans l’acceptation sociale. Je considère qu’il est de mon devoir de faire connaître mon histoire. »

Bo van Spilbeeck est auteur et journaliste au service d’information de VTM. Après avoir vécu pendant des années sous le nom de Boudewijn Van Spilbeeck, Bo a décidé en 2018 de continuer à vivre en tant que femme. À l’automne dernier, elle a subi sa dernière opération sexuelle. En 2018, elle a publié son autobiographie Finally woman dans laquelle elle parle franchement, sans peur ni tabou, de ses nombreuses années de femmes dans un corps masculin. Elle espère pouvoir ainsi offrir son soutien à d’autres personnes transgenres aux prises avec les mêmes problèmes. Une femme qui nous rappelle combien c’est beau d’être une femme.

Catherine De Bolle

« Il reste important que je sois une femme (…) Cela montre qu’il existe encore des plafonds invisibles, mais aussi qu'ils peuvent être brisés. »

Le 8 mars 2018, Catherine de Bolle a été nommée directrice d'Europol. Cette nomination est non seulement un grand pas pour Catherine de Bolle, mais aussi pour l’égalité des sexes puisqu’elle est la première femme à la tête d’Europol. En 2012, elle s’était déjà fait remarquer en devenant la première femme et aussi la plus jeune commissaire-générale de la police fédérale. Aujourd’hui, elle occupe le poste de police le plus prestigieux de l’UE. Une femme qui sait comment s’y prendre donc.

Dalilla Hermans

« Quand quelque chose me touche vraiment, je ne peux pas rester silencieuse. »

Dalilla Hermans est une faiseuse d’opinion, une journaliste et une écrivaine belge qui n’hésite pas à se faire entendre. Et elle le fait en tant que rédactrice en chef de Charlie Magazine et chroniqueuse régulière pour De Standaard. Dalilla est aussi l’auteure de deux livres, dont un pour enfant, Brown Girl Magic, publié en 2018 et encensé par la critique. Née au Rwanda et adoptée par une famille belge, Dalilla a été confrontée au racisme dès son plus jeune âge. C’est au travers de l’écriture qu’elle a décidé d’aborder cette problématique. De cette façon, elle souhaite engager un dialogue sur le racisme enraciné dans notre pays. Une femme qui a plus d’une chose à dire donc.

Damya Laoui

« J’ai toujours gardé la position de modèle féminin à distance (…) Jusqu’à ce que j’ai été invitée l’an dernier à donner une conférence à Mahara, une association d’étudiants d’inspiration islamique à Anvers. J’ai eu des réactions très positives de la part des femmes dans l’auditoire et j’ai pensé : vas-y. Depuis lors, je le vois comme un devoir. »

Qui a dit que la science est un domaine uniquement pour les hommes ? La bio-ingénieure Damya Laoui nous prouve le contraire. La chercheuse de la VUB a été nommée Nouveau Talent scientifique 2018. Elle a été récompensée pour ses recherches portant entre autres sur le cancer. Damya a mis au point un vaccin pour prévenir la propagation des métastases à partir des cellules immunitaires de la tumeur. Elle espère pouvoir commencer les essais cliniques d’ici quelques années. Le vaccin pourra alors être testé pour la première fois sur des humains. Une femme pleine d’ambition.

Nina Derwael 

« Je suis confiante maintenant. Au début, il était difficile de faire face aux attentes élevées, mais je l’ai accepté. J’ai le titre européen, donc je peux avoir confiance. »

Championne de Belgique, d’Europe et du monde, Nina Derwael est rentrée dans l’histoire de la gymnastique artistique. Son domaine de prédilection ? Les barres asymétriques où elle a obtenu la médaille d’or aux championnats de Belgique, en mai, et d’Europe, en août. À Doha en novembre dernier, lors de la finale des barres asymétriques, la Limbourgeoise de 18 ans a permis à notre pays de remporter son premier titre aux championnats du monde. Ses performances lui ont valu une pluie de récompenses dont le Trophée National du Mérite sportif.