Les Belges, plus grands bâtisseurs en Egypte après les pharaons

05 septembre 2020 - 04 décembre 2020
Bois-du-Luc

Qui débarque à l’aéroport du Caire et se rend dans le centre de la capitale égyptienne emprunte une route qui traverse la cité d’Héliopolis. On roule sur de larges avenues arborées bordées de luxueuses villas dont celle où résidait l’ancien président Hosni Moubarak.

Si une statue monumentale de Ramsès II ne venait nous le rappeler, on ne se serait pas cru au pays des pharaons; ici ce ne sont pas les scènes du « Voyage en Orient » de Gérard de Nerval. On admire ce cadre bien propre et bien ordonné, qui contraste tant avec ce que l’on découvrira bientôt dans la grande ville toute proche et ses mosquées, ses souks, et ses labyrinthes de rues poussiéreuses, bruyantes et surpeuplées. Cette cité moderne a été créée de toutes pièces par un entrepreneur belge : le baron Empain ; avant lui, il n’y avait ici que le désert. C’est sans doute la réalisation belge la plus impressionnante en Egypte mais ce n’est pas la seule. Au 19e siècle, la Belgique est une puissance industrielle considérable qui exporte sa technologie. Notre pays est spécialisé dans le matériel roulant sur rail et les ouvrages de génie civil.

Ce sont ces réalisations belges dans la Vallée du Nil que présente une exposition temporaire au Musée de Mariemont, à Morlanwez. Depuis les ponts jusqu’aux châteaux d’eau, en passant par les trams et les locomotives, les belges contribuent activement à la modernisation de l’Égypte. Ces Belges expatriés pour un temps relativement long, certains chantiers se prolongent sur plusieurs années, ramènent dans leur patrie d’antiques productions locales : papyrus, statues, masques de momies,…

Made in Belgium met en lumière les liens entre industrie et patrimoine de 1830 à 1952.  Des dessins techniques, maquettes, photos, vidéos retracent les réalisations belges dans le paysage égyptien.

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