Les maisons d’Horta à l’UNESCO

11/09/2019

A la fin du XIXème siècle, l’Art Nouveau marque un revirement décisif dans l’évolution de l’architecture. L’Hôtel Tassel (1893), l’Hôtel Solvay (1894), l’Hôtel Van Eetvelde (1895), la maison et l’atelier de Victor Horta en sont de parfaits exemples. Pas étonnant que ceux-ci figurent, depuis 2000, sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Cette révolution stylistique, dont Horta est le précurseur, est caractérisée par le plan ouvert, la diffusion de la lumière, l’introduction de l’acier et du verre, et l’intégration de lignes courbes aux bâtiments ainsi qu’aux objets de décoration.

La minutie d’Horta mêlée à son génie font de ses habitations des œuvres uniques. Des poignées de portes au moindre accessoire de décoration, rien n’est laissé au hasard. Il désirait que les bâtiments reflètent la personnalité de son hôte et qu’ils illustrent aussi sa volonté de traiter l’architecture et la décoration comme un tout.

L’Hôtel Tassel et l’Hôtel Van Eetvelde sont deux exemples de maisons doubles, réunies par un espace circulaire sous une verrière, qui peut servir de jardin d’hiver. A l’Hôtel Solvay, l’espace devient presque féérique, tant par le choix des couleurs que des matériaux. Dans sa maison-atelier, c’est la cage d’escalier qui devient l’élément clé, élégante et raffinée. Les décors intérieurs, le sol, les murs, les ferronneries et le mobilier sont eux aussi soigneusement inventés et personnalisés.

Ces habitations sont donc des exemples majeurs de l’Art Nouveau, qui illustrent parfaitement la transition de l’époque en matière d'art, de pensée et de société.