Koekelberg, du panthéon de départ à la basilique d’arrivée

13/11/2020

Il y a exactement 50 ans que la basilique du Sacré-Cœur de Bruxelles a été inaugurée. Les Bruxellois l’appellent familièrement basilique de Koekelberg, cet édifice colossal, la cinquième plus grande église du monde et, avec ses 164,5 mètres de largeur, le plus grand bâtiment Art déco au monde.

Sa genèse est presque contemporaine du pays qui l’accueillera puisque le premier roi des Belges en avait déjà conçu le projet. Mais c’est son successeur, Léopold II (1835-1909), qui lui donnera corps. L’idée était de créer un quartier royal sur cette grande esplanade, à cheval sur les communes de Ganshoren et Koekelberg, au nord-ouest de Bruxelles. A l’origine il s’agissait d’ériger un panthéon national à l’image de celui de Paris, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance de la Belgique, il aurait pris l’aspect d’un temple grec classique; en témoignent encore dans le quartier l’avenue des Gloires nationales et avenue du Panthéon. 

C’est la visite du Sacré-Cœur à Paris, en 1902, et la pression du puissant parti catholique qui convainc le souverain de bâtir un édifice religieux. Le 12 octobre 1905, Léopold II pose la première pierre de la basilique nationale. Les travaux de terrassement étaient terminés lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, qui interrompt le chantier. La paix revenue, le projet est relancé et en novembre 1921, le projet de l’architecte gantois, Albert Van huffel, est accepté. Après bien des vicissitudes financières et  une nouvelle interruption  du chantier due à la Seconde Guerre mondiale, le Cardinal Van Roey préside les imposantes cérémonies de la Consécration de l’église, le 28 janvier 1952. Il faudra encore attendre 18 ans pour que le dôme soit achevé et que la basilique soit inaugurée, le 11 novembre 1970.