Du street art à Molenbeek

27/04/2016

Bruxelles a son propre musée dédié à la culture 2.0, des formes neuves d’art urbain : Le Millennium Iconoclast Museum of Art (MIMA) ; implanté dans les anciennes brasseries Belle-Vue à Molenbeek. Quatre artistes renommés sont présentés à l’exposition d’ouverture « City Lights », un vrai mélange de subcultures artistiques qui apporte une nouveauté dans le monde de l’art et un dynamisme culturel dans la commune de Molenbeek.

Le MIMA est la création de quatre associés : Florence et Michel Delaunoit, Alice Van den Abeele, et Raphaël Cruyt. Tous ont voulu promouvoir l’œuvre des artistes de la culture 2.0, une forme d’art ayant émergé au début des années 2000. Musique électro, punk, hip-hop, design, sport extrême, cinéma, ou encore street art, le musée laisse la parole à de nombreux artistes issus de tous les horizons. Ils ont toutefois un point commun : ils font partie de cette génération 2.0 ; ils ont brisé les codes traditionnels de l’art contemporain et appris à communiquer différemment avec leur public.

Les commissaires de l’exposition d’ouverture « City Lights », Alice Van den Abeele et Raphaël Cruyt, ont voulu présenter quatre artistes américains d’horizons différents : Swoon, Maya Hayuk, FAILE et MOMO. Peintures, dessins, sculptures et imprimés se côtoient dans différents univers. Ce faisant, ces artistes représentent la « free-travelling cultural reality », l’idée d’avoir une plus grande mobilité artistique, et de ne pas se limiter à une seule branche ; d’être un « citoyen du monde », insiste Van den Abeele. L’artiste peut être à la fois un designer, un musicien, et un graffeur ; il peut être exposé tant ( ?) dans des galeries que dans des musées. C’est cela, la nouvelle génération 2.0.

Le MIMA, implanté dans les anciennes brasseries Belle-Vue, le long du Canal, occupe 1300 mètres carrés répartis sur 4 étages. Il présente une collection permanente sur les trois premiers étages, le quatrième étant consacré à des conférences et ateliers. A terme, le musée devrait compter une quarantaine d’œuvres prêtées par une association de mécènes. Deux expositions temporaires seront également proposées chaque année. La localisation du musée est parfaite, le long du Canal, et proche du centre-ville. Ses expositions devraient également attirer beaucoup de visiteurs internationaux. Cela prouve que des choses se passent sur le territoire de la commune, trop souvent décriée de l’étranger. Le café Le Phare, également le long du Canal, est une autre réussite, tout comme l’espace de résidence d’artistes LaVallée, lieu d’exposition entre Canal et Parvis Saint-Jean-Baptiste.

Nous assistons ainsi à une nouvelle dynamique, dans laquelle le MIMA renforce le rôle futur du Canal sur la scène bruxelloise, et on s’en réjouit !