Un savoir-faire belge : la protection contre la montée des eaux

26/05/2021

Depuis des siècles, les infrastructures situées le long de nos côtes protègent nos régions intérieures des inondations : brise-lames, digues, murs anti-tempête, dépôts de sable. Mais le réchauffement climatique, l'élévation du niveau de la mer et l'érosion côtière qui en résultent exigent de nouvelles solutions innovantes fondées sur la nature si nous voulons garder les pieds au sec dans les décennies à venir.

Les protections côtières actuelles atteignent donc progressivement leurs limites. À l'avenir, la nature elle-même devra être protégée, ainsi que les personnes, la biodiversité sur la plage et dans la mer. À cette fin, il existe déjà une large coopération avec divers partenaires publics et privés : chercheurs, bureaux d'études, entreprises spécialisées, autorités, etc. Un exemple ? Il y a quelques années, un récif biogène (c-à-d qui facilite le développement de la vie) de moules a été construit à deux kilomètres de la côte en face de La Panne. Les moules se développent sur des ficelles biodégradables juste sous la surface de l'eau, tombent après un certain temps et se fixent au fond de la mer. Si un nombre suffisant de moules s'agglutinent, elles et leurs coquilles forment une structure vivante faisant tampon entre la mer et la côte. Les nouvelles techniques d'aquaculture stimulent au maximum la croissance de ces récifs naturels.

Ces initiatives, qui profitent à la fois à l'homme et à la nature, montrent comment la science et l'industrie peuvent inverser la tendance et donner un élan durable à l'économie bleue. D'autres pays sont déjà intéressés par nos connaissances et notre expérience dans ce domaine. Il y a sans doute dans ce secteur un rôle plus important à jouer pour l’économie belge.