Un contrat de plusieurs millions pour Complix

06/01/2016

L'entreprise biopharmaceutique Complix a conclu un contrat de plusieurs millions de dollars avec le géant pharmaceutique américain Merck & Co. Pour le compte de Merck & Co, Complix réalisera des recherches au profit de la lutte contre le cancer et les maladies auto-immunes. La collaboration peut rapporter 280 millions de dollars à Complix, à ventiler sur une période de quelque 10 ans et plusieurs échéances de paiement. Peuvent s'y ajouter des royalties, si Merck a la possibilité de commercialiser fructueusement les applications sur le marché.

L'entreprise américaine s'intéresse surtout aux "Alphabodies" de Complix, c'est-à-dire des protéines de fusion virales thérapeutiques qui, par rapport aux autres thérapies contre le cancer, présentent un meilleur potentiel de pénétration à l'intérieur des cellules cancéreuses et d'attaque des cibles spécifiques. Cette thérapie semble vraiment très prometteuse pour les cancers difficiles, voire impossibles à traiter par le biais des thérapies existantes ou absolument incurables. Le potentiel des traitements expérimentaux que Complix a développés ces dernières années n'a pas échappé à Merck.

Mark Vaeck, PDG de Complix, est optimiste : "Cette collaboration avec Merck constitue un jalon important pour Complix et relève le potentiel de notre plate-forme unique d'Alphabodies à pénétration cellulaire (CPAB), dont nous pensons qu'elle permettra de déboucher sur des biothérapies révolutionnaires pour le traitement du cancer. Je suis convaincu de ce que Complix, conjointement avec Merck, enregistrera rapidement des progrès pour le développement des candidats-médicaments CPAB."

Complix a préféré conclure un partenariat stratégique avec les Américains plutôt qu'une acquisition. Pour l'instant, la collaboration avec Merck reste limitée au développement de médicaments ciblant deux finalités. "La technologie des alphabodies en est encore à ses balbutiements. Tout son potentiel est encore loin d'avoir été totalement exploré. Il ne serait tout simplement pas opportun de vendre maintenant", a expliqué Monsieur Vaeck. Néanmoins, le contrat repose sur une situation gagnant-gagnant pour les deux parties : Merck bénéficie d'un accès exclusif à la technologie belge et Complix a la possibilité de s'appuyer sur les connaissances et les budgets de recherche du géant pharmaceutique.

À l'origine, Complix, qui est un sous-produit - une spin-off - de la KU Leuven, a d'abord développé des infrastructures de recherche à Gand, avant d'aller finalement s'établir à Diepenbeek. Au niveau des actionnaires, nous trouvons, entre autres, la Limburgse Reconversiemaatschappij, la société régionale d'investissement pour la Flandre "Gewestelijke Investeringsmaatschappij voor Vlaanderen", le Fonds Baekeland de l'Université de Gand et le Gemma Frisius Fonds (GFF) de la KU Leuven. Par ailleurs, les sociétés belges d'investissement PMV, Trust Capital et Vesalius Biocapital ont intérêt dans l'entreprise.