Microsoft débourse 100 millions de dollars pour Sunrise

04/02/2015

Le 11 février, Microsoft a annoncé le rachat de Sunrise. La transaction porterait sur un montant de 100 millions de dollars. La société Sunrise, créée par le Belge Jeremy Le Van et le Français Pierre Valade, a crevé le plafond en à peine deux ans. L'app agenda de l'entreprise compte déjà plus de 2,5 millions d'utilisateurs réguliers et a été désignée par le New York Times comme l'une des favorites pour le “Best Calendar Apps for Setting your Agenda for the Days Ahead.”

Sa réussite est à attribuer, entre autres, à son esthétisme et son affordance. L'app agenda offre la possibilité d'établir des liens avec plusieurs réseaux sociaux et d'intégrer d'autres apps, pour assurer la centralisation de tous les rendez-vous, événements, anniversaires, etc. L'app donne également, entre autres, les prévisions météorologiques et les directives Google Maps pour les lieux où se tiennent les rendez-vous. De plus, il intègre également facilement des services populaires comme SongKick (événements de musique),  TripIt (plan de voyage), Evernote (listes de tâches) et Foursquare. Certains décrivent Sunrise comme un couteau suisse en raison de sa polyvalence parmi les apps d'agenda.

Tant Sunrise que Microsoft indiquent que l'app Sunrise restera sur le marché après son rachat. Jeremy Le Van, infographiste à l'origine, explique : "Sunrise conservera son indépendance et restera à New York. Nous l'intégrons dans Microsoft, au même titre que Skype, par exemple, mais notre méthode de travail restera la même. Malgré nos "petits moyens", nous avons démontré que nous prenions les choses par le bon bout. Il faut préciser ce qui suit : ces dernières années, l'agenda numérique a très peu évolué. Nous devions donc persévérer et c'est ce que nous avons fait en intégrant des apps de tiers dans Sunrise et en misant sur le design. Notre façon de travailler ne change pas. Nous allons poursuivre nos développements et disposerons, pour cela, des sources auxiliaires de Microsoft. Nous avons encore énormément de projets pour les prochains mois, entre autres, sur le plan de la prise de rendez-vous, soit encore beaucoup de pain sur la planche."

Le Van n'est pas le premier entrepreneur technologique belge à réussir une conquête en beauté aux États-Unis. D'autres l'ont précédé, notamment Sébastien de Halleux (Macrospace, Playfish), Bart Decrem (Tapulous) et Xavier Damman (Storify).