Les briques de parement d'une usine limbourgeoise flambant neuve absorbent des tonnes de CO₂
La briqueterie Vandersanden de Dilsen-Stokkem, dans le Limbourg, produit chaque année 20 millions de briques de parement, qui consomment jusqu'à 2 280 tonnes de CO₂. Si les clients suivent le mouvement, il est même possible de doubler la production rapidement. Un joli coup de pouce pour l'environnement à terme.

La carbonatation, ainsi se nomme le processus chimique par lequel deux produits résiduels, en l'occurrence le laitier d'acier et le CO₂, fournissent des produits de construction de haute qualité. Voici comment ça se passe : le laitier d'acier riche en calcium est broyé en poudre ultrafine, cette poudre est séchée, de l'eau est ajoutée jusqu'à ce que la porosité voulue soit atteinte, le mélange est versé dans le moule à briques, les briques sont posées dans une chambre hermétique dans laquelle on pompe 30 % de CO₂ et le mélange durcit. Pendant le durcissement, le CO₂ se lie de manière permanente aux briques contenant du calcium. En un an, c'est l'équivalent de ce qu'absorbent 114 000 arbres adultes.
Non seulement le produit final est négatif en CO₂, mais la production est en outre neutre en CO₂. Les panneaux solaires et l'éolienne de l'entreprise fournissent en grande partie l'électricité verte nécessaire à l'usine, la chaleur nécessaire au processus de séchage est la chaleur résiduelle des fours à briques à proximité, le CO₂ provient des surplus des ports d'Anvers et de Gand, la montagne de déchets est réduite grâce à la réutilisation des scories d'acier, et les briques de parement sont démontables et donc réutilisables.
Enfin, les briques, disponibles en 11 couleurs différentes, sont esthétiques, extrêmement stables sur le plan dimensionnel et répondent aux normes de qualité européennes les plus strictes. Tout le monde y gagne !