Les batteries électriques, un marché pour la Belgique ?

22/04/2021

Dans l'industrie automobile européenne, les moteurs à combustion à essence et diesel cèdent rapidement la place aux moteurs électriques. Le développement d'une industrie des batteries électriques à part entière sera un défi stratégique majeur. Et la Belgique peut jouer un rôle important dans ce domaine.

Pour l'instant, l'Asie reste le leader incontesté dans le domaine des batteries, le composant le plus important et aussi le plus cher de la voiture de demain. Bien sûr, l'Asie essaie de maintenir cet avantage concurrentiel. Mais en Europe aussi, les choses évoluent rapidement. En effet, l’Europe possède déjà 27 sites qui pourraient produire 500 gigawatt-heures de cellules au cours de cette décennie. La Commission européenne espère même que l'Europe pourra répondre à 90 % de la demande de batteries d'ici 2030. Avec 1,3 million de voitures électriques vendues en 2020, l'Europe laisse la Chine derrière elle sur le marché automobile et le potentiel est donc considérable.

 

Quelle est la position de la Belgique à cet égard ?

 

Nous ne produisons pas de cellules de batterie, mais nous les assemblons. Toutefois, en utilisant ses atouts, notre pays peut contribuer à la chaîne de valeur à l'avenir. Les entreprises belges sont déjà très actives dans les activités en aval, le recyclage durable des batteries en fin de vie, mais aussi dans la production de certains composants et le développement de technologies. Nous disposons également déjà du savoir-faire nécessaire pour extraire des métaux tels que le cobalt, le nickel, le cuivre et le lithium des piles en fin de vie et les réutiliser dans les matériaux de cathode pour la production de nouvelles piles rechargeables.  L’unité de recyclage d’Hoboken de la société belge Umicore est déjà dans la course.