La société de développement de jeux vidéo Larian a le vent en poupe et s’étend au Canada

18/12/2014

La société de développement de jeux vidéo belge Larian a le vent en poupe. Le jour après que le jeu « Divinity : Original Sin » lancé l’été dernier du site internet de jeu en ligne populaire Gamespot a remporté le prix du meilleur jeu PC de l’année, Larian a annoncé son extension au Canada.

“Divinity : Original Sin » n’est pas un jeu trop accessible : n’y joue qu’une petite communauté de gameurs et ce jeu n’est disponible que sur PC. Ce jeu, qui est une espèce de ‘jeu de rôle’ où le joueur doit développer son personnage pour pouvoir affronter des adversaires plus forts et plus puissants, a rapidement connu un franc succès. Le site internet américain Gamespot, l’un des sites les plus populaires en termes de commentaires sur les jeux vidéo, l’a sacré meilleur jeu pour PC de 2014. Sur le site Metacritic, qui agrège les scores d’évaluation de dizaines de sources et en fait une moyenne, le jeu figure en cinquième position sur la liste des meilleurs jeux de PC à ex æquo au même niveau que ‘World of Warcraft : Warlords of Draenor' et 'Diablo III : Reaper of Souls' et plus haut que des têtes de série comme 'Far Cry 4', 'Titanfall' et 'Dragon Age : Origins’. Sur le plan commercial idem, le jeu obtient d’excellents résultats : début septembre, le seuil de rentabilité était déjà atteint ; en d’autres termes, chaque exemplaire vendu depuis lors est pur bénéfice pour Larian qui, comme il est aussi l’éditeur du jeu, empoche aussi l’ensemble des royalties.

Voilà de quoi faire de magnifiques projets d’avenir. Et c’est dans cette optique qu’intervient l’inauguration d’une seconde filiale de développement à Québec, où l’entreprise entend trouver des concepteurs, des programmeurs et des artistes talentueux pour entamer de nouveaux projets de jeu. Par ailleurs, plusieurs nouveaux jeux sont en chantier, déclare le fondateur Swen Vincke. La province canadienne de Québec offre un tas d’avantages aux entreprises de jeu, dont une réduction fiscale de plus de 30 pour cent pour chaque employé qu’elles engagent. Ces ‘incentives’ ont également fait en sorte que de nombreuses sociétés de gaming internationales s’établissent dans la province. ‘Cette grande présence des sociétés de développement de jeux fournit un vivier de talents, où nous voulons également attirer quelques personnes’, explique Vincke. ‘Notre siège principal reste à Gand, mais pour nous développer, nous avons trouvé que c’était une démarche logique.’

Vincke a lancé Larian en 1996 et a obtenu son premier succès avec ‘Divine Divinity’ à partir de 2002. Le jeu a rencontré un si franc succès dans la petite niche des acteurs du jeu de rôle, et le pays Rivellon que les créateurs avaient créé pour servir de décor au jeu a eu un tel écho chez les joueurs, qu’en 2004 déjà, une suite mineure appelée ‘Beyond Divinity’ est sortie et que le studio a planché cinq ans sur la version plus épique ‘Divinity II : Ego Draconis’ (2009). En 2010, l’entreprise — qui avait comme tous les autres studios de gaming plus petits, confié la vente et la distribution à une maison de jeu plus grande au titre d’éditeur — a désormais décidé d’éditer elle-même ses jeux. Ce qui a rehaussé le rendement net de ‘Divinity II : Flames of Vengeance’, un type de ‘director's cut’ de leur précédent jeu, déjà considérablement. Ces dernières années, Larian a encore étendu sa série avec ‘Divinity : Dragon Commander’ et ‘Divinity : Original Sin’. L’entreprise a également réalisé le monde en ligne KetnetKick pour la VRT (radiotélévision publique flamande), et créé plusieurs jeux éducatifs.