Victor Horta, pionnier du style « Art nouveau »
Architecte, dessinateur et décorateur belge, Victor Horta est considéré comme le principal pionnier du style Art nouveau en architecture. Il a su utiliser avec virtuose la pierre, l’acier et le verre, mêlant les courbes et les doubles courbes s’enlaçant tels des pédoncules de fleurs, dont nous pouvons aujourd’hui continuer à admirer la beauté.
Né d’un artisan cordonnier dont il épouse les qualités, Victor se rebelle très tôt contre sa mère avec laquelle il entretient des rapports conflictuels. Renvoyé de plusieurs institutions à plusieurs reprises, il effectuera quelques travaux sur chantier avec son oncle, et y apprendra l’architecture.
Un stage effectué à Paris chez un architecte décorateur d’intérieur sera pour lui l’occasion de découvrir de nouveaux styles et matériaux de construction, et révélera ses ambitions. Il s’inscrit à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, et son talent est remarqué et il est appelé pour collaborer au projet de dessiner les plans des serres royales de Laeken.
Diplômé et nanti d’une médaille d’or à la fin de ses études, il entreprend la construction de maisons à Gand, participe à divers concours et peaufine son art. Il va alors se voir également confier la construction de divers bâtiments : la maison Autrique, l’hôtel Tassel. Les commandes de maisons particulières d’édifices publics se succèdent ensuite : l’hôtel Solvay ; l’hôtel Van Eetvelde ; la Maison du Peuple et autres grands magasins. Tous ces chef-d’œuvres s’inscrivent dans le style particulier d’Art Nouveau.
Au fil du temps, il s’essaie à d’autres matériaux, donnant un aspect plus cubiste à ses constructions. L’hôpital Brugmann, le Palais des Beaux-Arts et la Gare centrale à Bruxelles, sont trois de ses réalisations majeures.
L’art de Victor Horta est caractérisé par le respect de certains principes : il construit des bâtisses lumineuses à l’aide de verrières à motifs végétaux ; il adjoint des ferronneries faites de volutes et d’arabesques aux façades et aux balcons ; il utilise des marbres et diverses essences de bois. Chaque œuvre est unique, il révise inlassablement ses plans initiaux afin de répondre aux nécessités de chaque commande et atteindre la perfection.
La richesse et la valeur exceptionnelle de son art ont été confirmés par l’inscription de quatre de ses œuvres au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.