Julos Beaucarne, le chantre de la Wallonie
Le troubadour wallon Julos Beaucarne s’est éteint, le samedi 18 septembre, à l’âge de 85 ans. Avec ce décès s’en va l’auteur de plus de 500 chansons, de 49 albums et de 28 livres. La commune de Beauvechain, où il résidait, a annoncé que « La Wallonie perd l’un de ses plus grands artistes ». A la fois poète, écrivain, auteur-compositeur, et même sculpteur ainsi que véritable ambassadeur de la culture wallonne. Il avait enregistré La P’tite Gayole, en 1981 et adapté plusieurs chansons du folklore wallon.
Né le 27 juin 1936 à Bruxelles, le jeune Julos a grandi à Écaussines (Hainaut). Il apprend le wallon en écoutant les conversations de son père. Il débute sa carrière comme chanteur des rues en Provence, pour payer la réparation de sa voiture. Il enregistre son premier 45 tours en 1964 et sort son premier LP en 1967 : Julos chante Julos. Sa vie a notamment été marquée par la mort de sa femme, tuée en 1975 par un déséquilibré. L’artiste évoque cet événement dans sa Chanson pour Loulou.
Outre son profond humanisme, ses textes traduisaient aussi son souci de l’écologie. Son album Front de libération des arbres fruitiers, sorti en 1974 et devenu disque d’or, témoignait par exemple de son opposition à des mesures européennes qu’il estimait néfastes pour l’environnement.
En 2002, le roi Albert II le nomme chevalier. Comme acteur, il a joué dans le film "Le mystère de la chambre jaune" de Bruno Podalydès, sorti en 2003 et, deux ans plus tard, dans "Le parfum de la dame en noir" du même réalisateur.