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La pianiste belge Marie Pleyel, le sentiment de la perfection musicale
Marie Pleyel, de son nom complet Marie-Félicité-Denise Moke, est une des plus brillantes pianistes de son temps, considérée comme membre importante de l’élite artistique du milieu du XIXème siècle. Née le 4 septembre 1811 dans le 9ème arrondissement de Paris, Marie Pleyel possède la triple nationalité. Bien que née en France, son père, Jean Jacques Moke, était originaire de Thourout en Flandre-Occidentale. Quant à sa mère, Maria Magdalena Segnitz, elle était allemande.
C’est auprès de grands noms de la musique que Marie Pleyel s’est instruite : Jacques Herz, Ignaz Moscheles et Friedrich Kalkbrenner notamment. Considérée comme une enfant prodige, elle donna son premier concert de piano à l’âge de 8 ans. Une carrière musicale glorieuse s’ouvrait alors à elle. À 15 ans, elle était déjà très célèbre en Belgique, mais aussi en Angleterre, en Autriche, en Allemagne et en Russie. Elle s’est notamment produite à plusieurs reprises au célèbre Théâtre de la Monnaie à Bruxelles.
Tandis qu’elle venait de se fiancer à Hector Berlioz, compositeur français, elle épousa Camille Pleyel le 5 avril 1831, fils d’Ignace Joseph Pleyel, compositeur et célèbre fabricant des pianos Pleyel. Ils eurent deux enfants, une fille et un garçon : Camille Louise Pleyel et Ignace Henry Pleyel. Après 4 années de mariage, ils annoncent leur divorce mais elle gardera malgré tout son nom d’épouse.
Bien que passionnée par la musique, cette talentueuse pianiste et compositrice tenait particulièrement à sa liberté et à son indépendance. Elle s’octroyait alors quelques pauses musicales, ce qui lui permettait de s’échapper quelque temps du monde artistique et de profiter avec deux ses enfants. Elle pouvait également compter sur ses nombreuses amitiés musicales dont Frédéric Chopin, Felix Mendelssohn et Franz Liszt.
Après une carrière musicale très chargée, des tournées dans de nombreux pays, c’est finalement en tant que professeure de piano au prestigieux Conservatoire royal de Bruxelles que Marie Pleyel achèvera sa carrière. C’est notamment grâce à elle que l’art de jouer du piano est pratiqué encore aujourd’hui en Belgique, autrefois très peu suscité. Elle décèdera subitement le 30 mars 1875 à Saint-Josse-ten-Noode, en région bruxelloise, où elle vécut de nombreuses années. Un monument funéraire à l’effigie de Marie Pleyel repose aujourd’hui au cimetière de Laeken, preuve de son importance dans notre Histoire.
Dans son roman de 2025 intitulé Piano, Rue Royale, le conteur belge Philippe Baudot nous raconte l’histoire de cette grande artiste belge, ses multiples succès et son emménagement dans notre belle capitale, moment fort du roman.
Crédit photo : © Public Domain / Marie-Alexandre Alophe