Diane von Fürstenberg, une diva de la mode au cœur belge
Si Diane von Fürstenberg fait partie des créatrices de mode les plus influentes, elle n’a cependant jamais oublié sa mère patrie. Née à Bruxelles en 1946, elle revient d’ailleurs fréquemment dans notre pays pour soutenir des projets qui lui sont chers, à l’instar du Red Star Line-project à Anvers ou y recevoir des récompenses honorifiques, la dernière l’ayant faite citoyenne d’honneur de la Ville de Bruxelles .
Diane von Fürstenberg que l’on appelait auparavant princesse Diane de Fürstenberg voit le jour le 31 décembre 1946 à Bruxelles, sous le nom de Diane Simone Michelle Halfin. Sa famille qui est juive d’origine moldave et grecque, a émigré en Belgique en 1929. A 23 ans, elle épouse contre la volonté de ses parents et de ses futurs beaux-parents, le prince Egon von Fürstenberg qui comme elle, est passionné de mode. De cette union naquirent deux enfants mais le mariage ne dure pas. Après son divorce, la jeune femme conserve toutefois le droit de porter le nom de son ex-mari, qui lui sert de tremplin social. Elle arrive à New York en 1970 et débute dans la mode. A 30 ans, elle fait la couverture de Newsweek grâce à la « wrap dress » ou robe portefeuille, sa création emblématique qui est alors exposée au Costume Institute du Museum of Modern Art (MoMA).
Elle crée alors sa société Diane von Fürstenberg (DVF) pour commercialiser sa marque de prêt-à-porter féminin ainsi que ses collections d’accessoires de luxe. Sa renommée devient mondiale. Les collections DVF sont actuellement distribuées dans plus de 700 pays et 1500 points de vente. Et ses créations sont également portées par de très nombreuses célébrités, notamment Michelle Obama, la Duchesse de Cambridge, Madonna, Jessica Alba, Blake Lively et Jennifer Lopez. Selon le magazine Forbes, elle est la soixante-quinzième femme la plus puissante du monde en 2015.
En 2001, la créatrice de mode épouse l'homme d'affaires et spécialiste du télé-achat Barry Diller, d'origine juive comme elle, avec qui elle promet, en 2010, de reverser 50 % de sa fortune à des organisations caritatives, par l’intermédiaire de la Diller-von Furstenberg Family Foundation. Ses efforts ont été largement récompensés. Diane von Fürstenberg a ainsi reçu le ‘Lifetime Achievement Award’ du CFDA (Council of Fashion Designers of America), dont elle est devenue, plus tard, la présidente. Elle a lancé elle-même le ‘DVF Award’ pour récompenser les femmes qui, grâce à leur dominance et à leur indépendance, ont inspiré d’autres femmes.
Femme d’affaires devenue philanthrope, elle n’oublie cependant pas la Belgique : en tant que ville de mode, Anvers l’impressionne, surtout pour sa prestigieuse académie de la mode. En tant que présidente de la CFDA, elle a également donné un coup de pouce au créateur Dries Van Noten en lui octroyant un Award. En tant qu’émigrée aux États-Unis, elle a aussi participé au lancement d’un fonds pour soutenir le Red Star Line Museum d’Anvers. Ce musée est dédié à l’histoire des migrants belges qui ont fait la traversée Anvers-Amérique du Nord à bord des vapeurs de la Red Star Line entre 1873 et 1934.
La Belgique lui rend bien son affection : l’Université d’Anvers lui a décerné en 2017, un doctorat honoraire, pour « ses mérites extraordinaires » sur le plan de la mode et de l’entreprenariat en plus de son intense engagement pour les droits de la femme et les droits de l’homme en général. Sans oublier Bruxelles, sa ville d’origine, où elle passa les douze premières années de sa vie et qui vient de la faire « Citoyenne d’honneur », le 27 septembre 2018.