Les gens sont-ils heureux en Belgique ?

29/03/2018

Récemment, le journal La Libre établissait une cartographie du bonheur en Belgique. Cotation du bonheur, différences entre les genres, entre les âges ou entre les régions. Voici les leçons que nous pouvons en tirer.

Selon cette enquête, plus d’un Belge sur 3 (35%) cote son bonheur à au moins 8/10 et se considère donc comme très heureux. A l’inverse, un quart des Belges (28%) disent ne pas être heureux en évaluant leur bonheur à 5/10 ou moins.

Les écarts entre régions sont quasi inexistants. En effet, Flamands (6,56), Wallons (6,55) et Bruxellois (6,44) s’attribuent des notes presque similaires. Il en va de même pour les hommes et les femmes.

L’âge semble en revanche constituer un facteur déterminant, les plus de 60 ans étant, en moyenne, plus heureux que le reste de la population (7,2). Cela peut s’expliquer par le fait que les membres de cette génération, que l’on se plaît à appeler les baby-boomers, sont souvent parvenus à bien épargner, et peuvent en général se concentrer sur ce qu’ils veulent vraiment. A contrario, c’est la génération dite X, et en particulier les 35-49 ans, qui s’estime, toujours en moyenne, la moins heureuse (6,2).

De plus, l’enquête révèle que les gens satisfaits de leur situation financière ont 22% de chances en moins d’être malheureux, contre 18% pour les gens se sentant en bonne santé. Les 3 B du bonheur – besoin d’autonomie, besoin d’appartenance sociale et besoin de compétences – jouent également un rôle important avec respectivement 26, 17 et 22% de chances en moins de mener une existence malheureuse.

Cependant tous ces chiffres qui enferment le bonheur, concept pourtant si abstrait, dans une logique mathématique certaine, ne comptent évidemment que si l’on considère que le bonheur peut être calculé, synthétisé et manipulé.